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LES MONUMENTS AUX MORTS SCULPTES EN FRANCE : ISERE
Marcollin
Tous droits réservés Alain Choubard, janvier 2013. Reproduction autorisée hors fin commerciale sous réserve de mention d'origine
ARRONDISSEMENT : Grenoble.
CANTON : Bièvre.
SCULPTEUR :  
CAMUS, Etienne (1867-1955) ; né à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ; habite Toulouse (Haute-Garonne).
signature inscrite sur le monument : oui.
EDITEUR :
JACOMET (Etablissements Hector), Villedieu (Vaucluse).
signature inscrite sur le monument : non.
ANNEE DE REALISATION (de la sculpture) : 1921.
datation inscrite sur le monument : non.
DATE D'INAUGURATION : 18 septembre 1921.
MATERIAU (de la sculpture) : fonte de fer bronzée.
COÛT GLOBAL : ?.
OEUVRES EN RAPPORT : cette oeuvre de série, le Poilu au repos, est sans aucun doute possible la sculpture d'édition ayant connu la plus grande diffusion, avec au moins 680 exemplaires recensés. C'est également l'une des plus fades, ce qui s'explique peut-être par la formation de son auteur : non pas des études artistiques mais un diplôme d'ingénieur des Arts et Métiers. Hector Jacomet, quant à lui typographe de formation, était uniquement le distributeur de ce "produit". La réalisation effective des statues avait lieu ailleurs. Apparemment, deux fonderies se partagèrent leur exécution : certaines d'entre elles proviennent des Etablissements artistiques Edmond Guichard et Cie, fonderie située à Castelnaudary (Aude), tandis que d'autres, jusqu'à la fin de l'année 1922, portent la marque de la Fonderie de Tusey, près de Vaucouleurs (Meuse) - à partir de 1923, d'après une lettre de la firme en ma possession, Tusey n'eut plus le droit de reproduire le modèle. Il existait également une version du Poilu en mortier recouvert d'une pellicule de cuivre, le bronzo-ciment. Elle eut très peu de succès et quasiment aucun exemplaire ne subsiste aujourd'hui, à cause de la très mauvaise résistance du matériau. Il faut également mentionner une oeuvre dérivée : le buste seul du Poilu inclus dans un cadre reproduisant l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris. Une quinzaine d'exemplaires sont connus, dont la plupart placés dans des mairies. Enfin, Etienne Camus composa une statuette de soldat quasiment identique à son Poilu best-seller, mais de taille réduite, pour un mémorial destiné aux paroisses qui fut édité en nombre par son beau-père Miquel.
 
SOURCES :
Archives Départementales, 2 O 219/4.
 
BIBLIOGRAPHIE :
2014 : Cayol-Gerin (Anne), "La commune à ses morts pour la France", dans A l'arrière comme au front. Les Isérois dans la Grande Guerre, Grenoble, Musée Dauphinois/Archives départementales de l'Isère, p. 148-153.