ARRONDISSEMENT : Montargis.
CANTON : Courtenay.
SCULPTEUR :
CAMUS, Etienne (1867-1955) ; né à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ; habite Toulouse (Haute-Garonne).
signature inscrite sur le monument : non.
EDITEUR :
JACOMET (Etablissements Hector), Villedieu (Vaucluse).
signature inscrite sur le monument : non.
ANNEE DE REALISATION (de la sculpture) : 1921.
DATE D'INAUGURATION : 25 septembre 1921.
MATERIAU (de la sculpture) : bronzo-ciment (agglomérat recouvert d'une pellicule de cuivre).
COÛT GLOBAL : 9.086 F.
OEUVRES EN RAPPORT : cette oeuvre de série, le Poilu au repos, est sans aucun doute possible la sculpture d'édition ayant connu la plus grande diffusion, avec au moins 680 exemplaires recensés. C'est également l'une des plus fades, ce qui s'explique peut-être par la formation de son auteur : non pas des études artistiques mais un diplôme d'ingénieur des Arts et Métiers. Hector Jacomet, quant à lui typographe de formation, était uniquement le distributeur de ce "produit". La réalisation effective des statues avait lieu ailleurs. Apparemment, deux fonderies se partagèrent leur exécution : certaines d'entre elles proviennent des Etablissements artistiques Edmond Guichard et Cie, fonderie située à Castelnaudary (Aude), tandis que d'autres, jusqu'à la fin de l'année 1922, portent la marque de la Fonderie de Tusey, près de Vaucouleurs (Meuse) - à partir de 1923, d'après une lettre de la firme en ma possession, Tusey n'eut plus le droit de reproduire le modèle. Il existait également une version du Poilu en mortier recouvert d'une pellicule de cuivre, le bronzo-ciment. Elle eut très peu de succès et quasiment aucun exemplaire ne subsiste aujourd'hui, à cause de la très mauvaise résistance du matériau. Il faut également mentionner une oeuvre dérivée : le buste seul du Poilu inclus dans un cadre reproduisant l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris. Une quinzaine d'exemplaires sont connus, dont la plupart placés dans des mairies. Enfin, Etienne Camus composa une statuette de soldat quasiment identique à son Poilu best-seller, mais de taille réduite, pour un mémorial destiné aux paroisses qui fut édité en nombre par son beau-père Miquel.
INFORMATIONS DIVERSES : bien qu'il s'agisse d'un exemplaire du Poilu de série le plus répandu, la statue de Saint-Hilaire constitue quasiment un unicum : on se trouve en présence d'un des très rares - voire du seul ? - modèles en agglomérat ayant résisté au temps. Le matériau employé se révéla en effet particulièrement fragile puisque, devant les plaintes des municipalités, Jacomet dut très vite, parfois au bout d'un an ou deux, échanger la quasi intégralité des statues employant l'agglomérat défectueux contre de traditionnelles effigies en fonte de fer. S'il résista mieux que les autres, l'exemplaire de Saint-Hilaire-les-Andrésis dut néanmoins être mis à l'abri en 1997, du fait de sa fragilité. Il se trouve depuis lors dans la cave de la mairie.
SOURCES :
Délibération du Conseil municipal en date du 15 avril 1921 (communication écrite de M. Guy Fournier, Adjoint au maire, mars 2013).
BIBLIOGRAPHIE :
2006 : Chollet (Jacqueline et Jacques), Les monuments aux morts de la guerre de 1914-1918. Loiret. Arrondissement de Montargis, Bulletin hors-série n° 20, Saint-Denis-en-Val, Cercle des Cartophiles du Loiret, p. 84.
2008 : Une sainte des tranchées. Jeanne d'Arc pendant la Grande Guerre, catalogue d'exposition, Domrémy-la-Pucelle, Centre Visages de Jehanne, 1er juin au 30 septembre, p. 138.