COMMUNES AUTEURS ACCUEILLES MONUMENTS AUX MORTS SCULPTES EN FRANCE : LANDES
Mant (état ancien)
Tous droits réservés Alain Choubard, décembre 2015. Reproduction autorisée hors fin commerciale sous réserve de mention d'origine
ARRONDISSEMENT : Mont-de-Marsan. CANTON : Chalosse-Tursan. SCULPTEUR : CAMUS, Etienne (1867-1955) ; né à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ; habite Toulouse (Haute-Garonne). EDITEUR : JACOMET (Etablissements Hector), Villedieu (Vaucluse). ANNEE DE REALISATION (de la sculpture) : 1921. DATE D'INAUGURATION : 8 janvier 1922. MATERIAU (de la sculpture) : bronzo-ciment (agglomérat recouvert d'une fine couche de métal). COÛT GLOBAL : 5.463 F. OEUVRES EN RAPPORT : cette oeuvre de série, le Poilu au repos , est sans aucun doute possible la sculpture d'édition ayant connu la plus grande diffusion, avec au moins 680 exemplaires recensés. C'est également l'une des plus fades, ce qui s'explique peut-être par la formation de son auteur : non pas des études artistiques mais un diplôme d'ingénieur des Arts et Métiers. Hector Jacomet, quant à lui typographe de formation, était uniquement le distributeur de ce "produit". La réalisation effective des statues avait lieu ailleurs. Apparemment, deux fonderies se partagèrent leur exécution : certaines d'entre elles proviennent des Etablissements artistiques Edmond Guichard et Cie, fonderie située à Castelnaudary (Aude), tandis que d'autres, jusqu'à la fin de l'année 1922, portent la marque de la Fonderie de Tusey, près de Vaucouleurs (Meuse) - à partir de 1923, d'après une lettre de la firme en ma possession, Tusey n'eut plus le droit de reproduire le modèle. Il existait également une version du Poilu en mortier recouvert d'une pellicule de cuivre, le bronzo-ciment. Elle eut très peu de succès et quasiment aucun exemplaire ne subsiste aujourd'hui, à cause de la très mauvaise résistance du matériau. Il faut également mentionner une oeuvre dérivée : le buste seul du Poilu inclus dans un cadre reproduisant l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris. Une quinzaine d'exemplaires sont connus, dont la plupart placés dans des mairies. Enfin, Etienne Camus composa une statuette de soldat quasiment identique à son Poilu best-seller, mais de taille réduite, pour un mémorial destiné aux paroisses qui fut édité en nombre par son beau-père Miquel. INFORMATIONS DIVERSES : si le piédestal existe toujours, la statue, quant à elle, a disparu. Ceci vraisemblablement du fait de la médiocre résistance de son matériau aux éléments : quasiment tous les exemplaires de ce modèle recourant au bronzo-ciment se sont très rapidement désagrégés et/ou ont dû être remplacés par la plus traditionnelle, et plus pérenne, version en fonte de fer bronzée. SOURCES : Archives Départementales, 2 O 1227. BIBLIOGRAPHIE : 1997 : Castaignos-Baqué (Odette), Mant d'hier et d'aujourd'hui , Mant, Association culturelle et artistique Mantoise, p. 135-137. 2004 : Alégria (Ludivine), Monuments aux morts de la Grande Guerre dans les Landes , collection Guides de l'Aquitaine, Bordeaux, Editions Le Festin/Conseil général des Landes, p. 68.