COMMUNES AUTEURS ACCUEILLES MONUMENTS AUX MORTS SCULPTES EN FRANCE : FINISTERE
Scrignac (état ancien)
Tous droits réservés Alain Choubard, décembre 2010. Reproduction autorisée hors fin commerciale sous réserve de mention d'origine
ARRONDISSEMENT : Châteaulin. CANTON : Carhaix-Plouguer. SCULPTEURS : - CAMUS, Etienne (1867-1955) ; né à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ; habite Toulouse (Haute-Garonne). - ?. EDITEURS : - JACOMET (Etablissements Hector), Villedieu (Vaucluse). - DURENNE (Société anonyme des établissements métallurgiques), Paris (siège) et Sommevoire, Haute-Marne (Usines). ANNEE DE REALISATION (des sculptures) : 1921. datation inscrite sur le monument : non. DATE D'INAUGURATION : 31 juillet 1921. MATERIAU (des sculptures) : fonte de fer bronzée. COÛT GLOBAL : 11.800 F. OEUVRES EN RAPPORT : le Poilu au repos , est sans aucun doute possible la sculpture d'édition ayant connu la plus grande diffusion, avec au moins 680 exemplaires recensés. C'est également l'une des plus fades, ce qui s'explique peut-être par la formation de son auteur : non pas des études artistiques mais un diplôme d'ingénieur des Arts et Métiers. Hector Jacomet, quant à lui typographe de formation, était uniquement le distributeur de ce "produit". La réalisation effective des statues avait lieu ailleurs. Apparemment, deux fonderies se partagèrent leur exécution : certaines d'entre elles proviennent des Etablissements artistiques Edmond Guichard et Cie, fonderie située à Castelnaudary (Aude), tandis que d'autres, jusqu'à la fin de l'année 1922, portent la marque de la Fonderie de Tusey, près de Vaucouleurs (Meuse) - à partir de 1923, d'après une lettre de la firme en ma possession, Tusey n'eut plus le droit de reproduire le modèle. Il existait également une version du Poilu en mortier recouvert d'une pellicule de cuivre, le bronzo-ciment. Elle eut très peu de succès et quasiment aucun exemplaire ne subsiste aujourd'hui, à cause de la très mauvaise résistance du matériau. Il faut également mentionner une oeuvre dérivée : le buste seul du Poilu inclus dans un cadre reproduisant l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris. Une quinzaine d'exemplaires sont connus, dont la plupart placés dans des mairies. Enfin, Etienne Camus composa une statuette de soldat quasiment identique à son Poilu best-seller, mais de taille réduite, pour un mémorial destiné aux paroisses qui fut édité en nombre par son beau-père Miquel. Quant au Coq modèle D , selon la terminologie du catalogue Durenne, il en existe deux variantes : l'animal dressé sur une terrasse plate, comme ici, ou sur une sphère. Contrairement à l'habitude chez ce fabricant, l'auteur du modèle reste inconnu. Qui plus est, l'oeuvre est largement antérieure au mouvement commémoratif : la version avec terrasse figure déjà au catalogue de Durenne en 1889 (planche n° 426), dans la catégorie sculpture d'ornement et de décoration... INFORMATIONS DIVERSES : si le cadre architectural existe toujours, les deux sculptures ont disparu lors d'un attentat indépendantiste durant les années soixante-dix. On remplaça en 1989 le Poilu par une oeuvre moderne du sculpteur Philippe André. SOURCES : Archives Départementales, 2 O 952. BIBLIOGRAPHIE : 2010 : Chauris (Louis), Le kersanton, une pierre bretonne , collection Art et société, Rennes / Quimper, Presses Universitaires de Rennes / Société Archéologique du Finistère, p. 76.