COMMUNES AUTEURS ACCUEILTous droits réservés Alain Choubard, mars 2013. Reproduction autorisée hors fin commerciale sous réserve de mention d'origine
LES MONUMENTS AUX MORTS SCULPTES EN FRANCE : NORD
Vieux-Condé
ARRONDISSEMENT : Valenciennes. CANTON : Marly. SCULPTEUR : CAMUS, Etienne (1867-1955) ; né à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ; habite Toulouse (Haute-Garonne). signature inscrite sur le monument : non. EDITEUR : JACOMET (Etablissements Hector), Villedieu (Vaucluse). signature inscrite sur le monument : non. ANNEE DE REALISATION (de la sculpture) : 1922. datation inscrite sur le monument : non. DATE D'INAUGURATION : 22 octobre 1922. MATERIAU (de la sculpture) : fonte de fer bronzée. COÛT GLOBAL : ?. OEUVRES EN RAPPORT : cette oeuvre de série, le Poilu au repos , est sans aucun doute possible la sculpture d'édition ayant connu la plus grande diffusion, avec au moins 680 exemplaires recensés. C'est également l'une des plus fades, ce qui s'explique peut-être par la formation de son auteur : non pas des études artistiques mais un diplôme d'ingénieur des Arts et Métiers. Hector Jacomet, quant à lui typographe de formation, était uniquement le distributeur de ce "produit". La réalisation effective des statues avait lieu ailleurs. Apparemment, deux fonderies se partagèrent leur exécution : certaines d'entre elles proviennent des Etablissements artistiques Edmond Guichard et Cie, fonderie située à Castelnaudary (Aude), tandis que d'autres, jusqu'à la fin de l'année 1922, portent la marque de la Fonderie de Tusey, près de Vaucouleurs (Meuse) - à partir de 1923, d'après une lettre de la firme en ma possession, Tusey n'eut plus le droit de reproduire le modèle. Il existait également une version du Poilu en mortier recouvert d'une pellicule de cuivre, le bronzo-ciment. Elle eut très peu de succès et quasiment aucun exemplaire ne subsiste aujourd'hui, à cause de la très mauvaise résistance du matériau. Il faut également mentionner une oeuvre dérivée : le buste seul du Poilu inclus dans un cadre reproduisant l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris. Une quinzaine d'exemplaires sont connus, dont la plupart placés dans des mairies. Enfin, Etienne Camus composa une statuette de soldat quasiment identique à son Poilu best-seller, mais de taille réduite, pour un mémorial destiné aux paroisses qui fut édité en nombre par son beau-père Miquel. INFORMATIONS DIVERSES : si la sculpture existe toujours, le piédestal, lui, a disparu ; sans doute dans les années 60 ou 70. On l'a remplacé depuis lors par un nouveau cadre architectural. Par ailleurs, on notera que la construction suivit un cheminement hors norme : suite à un désaccord profond sur le type de monument à ériger entre la municipalité et les anciens combattants de la commune, ces derniers se chargèrent seuls du projet, et le firent exécuter à leur idée sur un terrain privé. Néanmoins, la subvention réunie par les édiles auprès des habitants (10.183 F.) leur fut reversée pour ce faire. SOURCES : Archives Départementales, 2 O 614/251. BIBLIOGRAPHIE : 1922 : "L'actualité - Les Hommes - Les choses", dans Grand Hebdomadaire Illustré de la Région du Nord de la France , 29 octobre, n° 44, p. 698. 1999 : Dervaux (Anne-Marie), Vieux-Condé , collection Mémoire en images, Joué-lès-Tours, Editions Alan Sutton, p. 111, 113.