COMMUNES AUTEURS ACCUEILLES MONUMENTS AUX MORTS SCULPTES EN FRANCE : YONNE
Chéroy
ARRONDISSEMENT : Sens. CANTON : Gâtinais en Bourgogne. SCULPTEUR : GUILLAUME, Emile (1867-1954) ; né à Paris ; habite Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). signature inscrite sur le monument : oui. ARCHITECTE : BERTRAND, Lazare (1885-1959) ; né à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; habite Sens (Yonne). signature inscrite sur le monument : non. EDITEUR : LEBLANC-BARBEDIENNE ; Paris. ANNEE DE REALISATION (de la sculpture) : 1920. datation inscrite sur le monument : non. DATE D'INAUGURATION : 11 novembre 1920. MATERIAU (de la sculpture) : bronze. COÛT GLOBAL : 5.474 F. OEUVRES EN RAPPORT : ce modèle fut édité en petite série et en plusieurs tailles par l'entreprise de Gustave Leblanc-Barbedienne. un exemplaire de même taille que celui ici présent figure sur le monument de Chéroy (Yonne), tandis qu'une version plus grande que nature est visible à Nantes (Loire-Atlantique). Toujours à Nantes, le musée conserve un exemplaire de petite taille ayant appartenu à Aristide Briant. Enfin, une statue de grande taille orne depuis 1927 un parc du quartier londonien de Finchley. INFORMATIONS DIVERSES : la Délivrance , dont la statue du Caire est une réduction, fut conçue à l’initiative de Maurice Bunau-Varilla, directeur du journal quotidien parisien Le Matin . Ce dernier en fit exécuter onze exemplaires à taille naturelle, qu’il offrit à autant de villes martyres de la guerre : Amiens, Bruxelles, Colmar, Liège, Lille, Metz, Reims, Mézières, Saint-Quentin, Strasbourg et Verdun. La Délivrance lilloise fut inaugurée le 19 octobre 1919, puis très vite remisée du fait de sa nudité jugée scandaleuse. Des années plus tard, en 1927, les édiles lillois s’en débarrassèrent en la vendant à la ville de Nantes, désireuse de l’inclure dans son monument aux morts. Là aussi, et pour les mêmes raisons, la statue disparut en réserve au bout de quelques mois. Elle est à nouveau visible, depuis 1987, devant le Conseil régional. Ajoutons qu'un bronze (petit ou grand ?) participa à Paris, en 1920 et 1924, au Salon de la Société des Artistes Français (respectivement n° 3131 et 3545 des catalogues), tandis qu'un modèle en plâtre figura à celui de 1922 (n° 3363). Enfin, il faut ajouter que ce bronze n'aboutit pas par hasard à Chéroy : le statuaire avait, en effet, de la famille dans le bourg. SOURCES : Archives Départementales, 2 O 120. BIBLIOGRAPHIE : 2001 : Chaix (Adrien) (sous la direction de), Les Monuments aux Morts de la Grande Guerre dans l'Yonne. Enquête du Centre Auxerrois de l'Université pour tous de Bourgogne , Auxerre, Association des membres du Centre Auxerrois de l'Université pour tous de Bourgogne, tome 1, p. 157-158, tome 3, notice S 408. 2014 : Choubard (Alain), L'histoire des 500 plus beaux Monuments aux morts de France , collection Les 500 plus beaux, Clermont-Ferrand, Editions Christine Bonneton, p. 18. 2015 : Vincent (Alain), L'Yonne pendant la Première guerre mondiale , collection Témoignages et récits, Saint-Avertin, Editions Alan Sutton, p. 82. 2016 : Rionnet (Florence), Les bronzes Barbedienne. L'oeuvre d'une dynastie de fondeurs (1834-1954) , Paris, Editions Arthena, p. 354, n° 967.
Tous droits réservés Alain Choubard, février 2016. Reproduction autorisée hors fin commerciale sous réserve de mention d'origine